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Du local à l’international, le fonds de dotation Compagnie Fruitière poursuit son engagement

Paroles de mécènes

Marie-Pierre Fabre, Présidente du Fond de dotation Compagnie Fruitière, basée à Marseille, nous explique l’évolution de son programme de soutien.
 
La Compagnie Fruitière est une entreprise familiale basée à Marseille, et notamment producteur de bananes et d’ananas en Afrique. Pourquoi avez-vous décidé de créer un Fonds de Dotation ? Pouvez-vous nous rappeler l’origine du projet ?

Fondée en 1938 à Marseille, la Compagnie Fruitière est le principal producteur de fruits d’Afrique à destination du marché européen. Son siège social est situé à Marseille. La société emploie plus de 20 000 salariés majoritairement dans ses plantations en Côte d’Ivoire, au Cameroun, au Ghana et au Sénégal. Dès sa création, la Compagnie Fruitière s’est engagée dans une démarche de responsabilité sociétale axée sur le développement économique et social de ses territoires d’implantation. Dans ce cadre, l’entreprise intervient notamment dans la mise en œuvre d’infrastructures et de services sociaux pour améliorer les conditions de vie des salariés, de leurs familles et des populations environnantes. Le Groupe finance également des projets destinés à promouvoir l’entreprenariat local.

Le Fonds de Dotation Compagnie Fruitière a été créé en 2012 à l’initiative de mon père Robert Fabre actuel Président de la Compagnie Fruitière. L’action s’inscrit dans la continuité de la démarche de responsabilité sociétale mise en œuvre  par l’Entreprise et ses filiales.

 

Quels sont les grands axes de vos actions ? Sur quels domaines d’interventions avez-vous décidé d’agir, et pourquoi ?

En Afrique, le Fonds agit aux côtés d’ONG ou d’associations locales et internationales pour améliorer les conditions de vie des populations les plus fragiles, en favorisant l’accès à l’eau potable, aux énergies renouvelables, aux soins, et à l’éducation. En France et tout particulièrement à Marseille, le Fonds accompagne des projets dans les domaines de la santé, de l’éducation, de la culture et de l’environnement. Parmi les partenaires actuels : la Fondation Croix-Rouge Française, Humaniterra, l’ONG Santé Sud, la Fondation de France et l’association Massabielle qui œuvre dans les quartiers Nord.

 

En 2018 vous avez engagé le Fonds dans un ambitieux projet éducatif et culturel sur le territoire des Bouches-du-Rhône. Pouvez-vous nous en dire plus ?

Le développement de l'éducation artistique à l'école et la promotion de l’accès à la culture pour tous, comptent parmi les quatre axes phares du Fonds Compagnie Fruitière. Dans le cadre de la manifestation artistique MP2018 Quel Amour !, j’ai choisi de financer la création d’une mallette artistique diffusée en 5 600 exemplaires au sein de la totalité des 700 écoles primaires du département des Bouches du Rhône.

Ce projet touche 130 000 enfants de 6 à 10 ans. La conception de la mallette artistique a été réalisée par Macha Makeïff, Directrice artistique du Théâtre de la Criée à Marseille. La mallette comprend des modules participatifs en lien avec le thème « Quel Amour ! » : créations d’art plastiques (costumes, décorations, affiches…) et des formes performatives (mélodies à chanter, chorégraphies à danser…).

En complément de la mallette physique, les enseignants ont accès à une plateforme numérique comprenant différents outils de médiation : www.mp2018.va-savoir.org. Cette initiative a été réalisée grâce à un solide partenariat avec l’Académie d’Aix-Marseille dont je salue le remarquable travail de diffusion.

 

Le Fonds soutient également des projets liés à l’éducation et à la santé en Afrique. Pourriez-vous nous donner deux exemples d’actions menées ?

Cette année nous nous sommes engagées au Burkina Faso via l’ONG Santé Sud sur un programme dans les quartiers de Ouagadougou qui vise à réduire les inégalités d’accès aux soins et en particulier à améliorer la santé des mères et des enfants. Les équipes de Santé Sud accompagnent et forment des professionnels sanitaires et sociaux locaux pour qu’ils puissent soigner eux-mêmes les populations.

 

Dans le domaine éducatif, nous participons à la diffusion d’une série d’albums « Bouba et Zaza, cultures d'enfance » lancée en 2011 par l'UNESCO en association avec l'ADEA (Association pour le Développement de l'Education en Afrique). Ces ouvrages visent à développer chez les jeunes enfants des compétences de vie et de socialisation en dehors du contexte familial. Nous avons également financé la distribution d’ouvrages d’auteurs africains au sein des différentes écoles ciblées.  En 2017, près de 11 000 ouvrages ont été distribués à des écoliers dans quatre pays : Cameroun, Ghana, Côte d’Ivoire et Sénégal. J’ai personnellement participé à la distribution des livres en octobre dernier au sein de plusieurs écoles en Côte d’Ivoire et au Ghana.


Et pour l’avenir, quels sont vos prochains défis ?

A Marseille mon ambition dans les mois à venir est de fédérer d’autres fondations et entreprises engagées dans des actions de mécénat pour que nous puissions agir ensemble et efficacement sur notre territoire où les besoins sont immenses que ce soit dans les domaines de l’éducation, de la culture ou de l’environnement. Nous organisons d’ailleurs une première rencontre au siège du Fonds Compagnie Fruitière le 6 avril prochain ouverte aux fondations d’entreprises du territoire.

Je réfléchis également au sujet de l’alimentation et comment le Fonds pourrait s’engager dans ce domaine.

 

Propos recueillis par Léo Gaudin

 

 

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