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En quoi le sujet de la fin de vie est-il important ? Est-il facile à aborder ?

La fin de vie est un sujet particulièrement sensible et délicat à aborder, que l’on peut qualifier de tabou. C’est un thème qui interpelle et questionne, et qui, souvent, fait peur.  Pourtant ce sujet est universel et concerne tout à chacun.

La fin de vie est aussi profondément intime, elle renvoie communément à l’idée de la mort et à toutes les craintes qui s’y rapportent. Or l’expression « fin de vie » possède en elle cette notion positive de vie, ce qu’illustre parfaitement la citation suivante :: « Quand on ne peut plus ajouter des jours à la vie, on peut toujours ajouter de la vie aux jours ». Il est important de parler de la fin de vie, car c’est grâce à la tenue d’un débat apaisé, que les conditions favorables à l’amélioration de l’accompagnement des personnes en fin de vie pourront être mises en place.

Pourquoi la Fondation se penche-t-elle sur ce sujet ?

La Fondation d'entreprise ADRÉA soutient et accompagne depuis 2012 des projets humains et innovants dans le champ de la santé et du médico-social. Depuis 2016, deux appels à projets sont lancés chaque année,  en vue de soutenir des projets améliorant l’accompagnement des personnes en fin de vie, en France. Ce choix s’explique d’abord par sa cohérence avec le métier d’ADRÉA Mutuelle, qui est de protéger la santé de ses adhérents et de les accompagner tout au long de la vie. Par ailleurs, nous avons souhaité nous pencher sur ce sujet car nous avons pu observer des attentes sociétales importantes sur cette thématique, dont on parle pourtant peu. Enfin, et surtout, nous nous sommes engagés en faveur d’une fin de vie plus sereine parce que les acteurs investis sur ce sujet et les initiatives et projets qu’ils portent ont besoin de soutien.

Quel(s) objectif(s) se donne la Fondation en soutenant des projets dans ce domaine ?

Notre volonté est de contribuer à donner une vraie place à ce sujet en France. D’abord, en valorisant les porteurs de projets qui s’inscrivent dans une démarche d’innovation sociale et qui améliorent l’accompagnement des personnes en fin de vie. Ensuite, en informant et en sensibilisant le grand public sur la fin de vie. Nous avons d’ailleurs lancé un appel à projets sur cette question cette année ; nous connaîtrons les lauréats dans le courant du mois prochain. Enfin, la Fondation souhaite contribuer au débat sociétal par la production de données quantitatives et qualitatives. L’année dernière, une enquête réalisée en partenariat avec l’IFOP sur « Les attentes et les besoins des Français vis-à-vis de la fin de vie », a été publiée. Cette année, les résultats d’une enquête sur « Les solutions et pistes d’avenir relatives à l’accompagnement des personnes en fin de vie en France » seront dévoilés le 14 novembre 2017.

Comment la Fondation communique-t-elle sur les projets soutenus ?

La Fondation est très attachée à la qualité du partenariat qu’elle co-construit avec les porteurs de projets soutenus. Cela passe notamment par la valorisation de leurs projets. Les lauréats des appels à projets sont systématiquement présentés en externe, dans le cadre d’un communiqué de presse, et également en interne, aux collaborateurs d’ADRÉA Mutuelle. Ils sont ensuite invités à présenter leurs projets lors des Rendez-vous de la Fondation, événement annuel de la Fondation d'entreprise ADRÉA, à l’occasion duquel elle réunit l’ensemble de ses partenaires ainsi que de nombreux acteurs du champ de l’économie sociale et solidaire. Enfin, une large place sera attribuée aux projets soutenus dans le nouveau site internet de la Fondation, qui sera mis en ligne fin octobre 2017.

Quel(s) impact(s) souhaitez-vous obtenir grâce à cette communication ?

Le sujet de la fin de vie est globalement très peu abordé par nos pairs. Cela explique pourquoi nos actions de communication bénéficient de retours très positifs. Nous souhaitons surtout contribuer, grâce à ces actions, à une réflexion prospective sur la question de la fin de vie en France, et ainsi participer, à notre niveau, au débat public sur cette question délicate mais fondamentale.

Propos recueillis par Tifenn André

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