Quelles perspectives pour les institutions philanthropiques en Italie ?
L'Assifero défend la philanthropie institutionnelle italienne
A l'image de la France, l'Italie connaît un important développement des activités philanthropiques. Dans ce contexte, l'Assifero (l’Association Nationale des Fondations Italiennes et de la Philanthropie Institutionnelle Privée) a pour but d'être la référence de la philanthropie institutionnelle en Italie et travaille ainsi pour promouvoir une philanthropie italienne de façon visible et efficace qui lui permettra d'être reconnue en tant que partenaire stratégique du développement humain et durable.
ASSIFERO, référence de la philanthropie institutionnelle en Italie
Ces dernières années ont été marquées par une évolution profonde de l’activité de l’Assifero, qui a dépassé son rôle « d’association des fondations italiennes » pour devenir un véritable centre de la « philanthropie institutionnelle ». S’alignant sur le plan stratégique 2016-2022 de l’EFC (European Foundation Centre), elle réunit les acteurs de la philanthropie communautaire, les entreprises et les investisseurs sociaux. Ainsi, elle compte maintenant 90 organisations italiennes: parmi elles, 50% sont des fondations familiales, 25% des fondations communautaires et 25% des fondations d’entreprise.
Le modèle italien en plein renouveau
Avec l’augmentation de créations de fondations privées répondant à une volonté d’agir de façon plus pragmatique et concrète, les associations caritatives traditionnelles perdent de leur influence. Une vision plus stratégique fait son apparition, et l’action de donner se mue en acte d’investissement.
Les différents types de structures se complètent : alors que les fondations bancaires consacrent plus de 70% de leur budget à l’art et à la culture, les fondations familiales sont plus flexibles et interviennent là où les actions publiques ne sont pas suffisantes ou inexistantes. De leur côté, les fondations d’entreprise soutiennent des projets répondant à leur stratégie. Quant aux fondations communautaires (26 en Italie), elles agissent dans un territoire strictement défini autour de problématiques locales.
Néanmoins, il reste à la philanthropie italienne 3 grands défis à relever : réussir à réduire les inégalités entre le Nord et le Sud ; garder des moyens pour continuer à innover et ne pas uniquement se substituer à un Etat en difficulté ; et enfin, de manière plus globale, continuer à se professionnaliser pour gagner en efficience sur l’ensemble de ses actions.
Pour en savoir plus :