« Objectif 100 stages : mécènes, engagez-vous pour l’avenir des étudiant.es ! »
Comment accompagner les jeunes pour traverser cette crise ? Mécènes, parallèlement aux aides traditionnelles, pourquoi ne pas les accueillir au sein de votre structure ? Découvrez la campagne "Objectif 100 stages" et faites-nous remonter vos expériences !
Alors que la crise sanitaire actuelle pousse la Puissance Publique à tout mettre en œuvre pour limiter la circulation du virus et protéger les seniors, une autre partie de la population se retrouve frappée de plein fouet par ses conséquences : les jeunes. L’absence d’emploi étudiant pour financer leurs études, des liens sociaux réduits à leur minimum, l’impossibilité de se projeter dans l’avenir… sont autant de facteurs qui les poussent dans des situations de grande précarité. Alors comment les accompagner ?
De nombreuses associations ont déjà renforcé leurs actions auprès des étudiants, tout comme certains mécènes qui n’ont pas hésité à débloquer des budgets supplémentaires pour les accompagner.
Mais comment aller au-delà d’un mécénat envers ces associations ? Par exemple en engageant des stagiaires en fin de cursus pour les accompagner jusqu’à la validation de leur diplôme, à l’image de la Fondation Daniel et Nina Carasso qui a déjà proposé 3 à 4 stages entre la France et l’Espagne, en plus de son soutien à des associations ciblant les étudiants.
La parole à Marie-Stéphane Maradeix, déléguée générale de la Fondation Daniel & Nina Carasso
Quel a été l’élément déclencheur de votre démarche ? Quels sont vos objectifs ?
Notre fondation s’est fortement mobilisée l’an passé pour la phase d’urgence. Nous découvrons aujourd’hui d’autres souffrances, certes encore sociales et économiques, mais aussi psychologiques, et les étudiants en paient un lourd tribut. Nous devons à tout prix préserver leur avenir et les aider à passer ce cap qui les prive de perspective parce qu’ils ne trouvent pas de stage pour valider leur diplôme ou de premier emploi. Au-delà d’une aide matérielle à des associations qui œuvrent auprès des étudiants, il m’a semblé simple et « gagnant – gagnant » de proposer des stages au sein de la Fondation, alors que je ne les avais pas prévus au budget. Nous allons en proposer trois en France, et probablement un dans notre délégation en Espagne, l’un sur la valorisation de projets soutenus dans notre axe Alimentation Durable ; un autre pour mener une étude exploratoire sur un nouveau programme que nous souhaiterions lancer l’an prochain dans notre axe Art Citoyen et le dernier, que j’encadrerai directement, sur la prise en compte de la question climatique dans notre stratégie. L’objectif est de cibler des étudiants ayant besoin de ce stage pour valider leur diplôme et nous irons également au-delà de l’indemnité de base pour leur donner un coup de pouce financier.
Pourriez-vous donner quelques conseils aux entreprises qui souhaiteraient participer à ce projet ?
Je souhaiterais juste les encourager à faire plus dans ce contexte particulier, à se montrer solidaires dans cette période, à surmonter les préventions quant au « distanciel ». Nous avons géré deux stages à distance l’an dernier, si l’étudiant est bien encadré avec des objectifs clairs, il ne devrait pas y avoir de problèmes. Par ailleurs, si les fondations ne peuvent elles-mêmes proposer des stages, rien n’empêche qu’elles financent des indemnités de stage en mettant des étudiants à disposition des associations qu’elles soutiennent !
A la fin du semestre, Admical et le CFF auront l’occasion de mettre un coup de projecteur sur les résultats de cette campagne…
Alors vous aussi, vous engagez un stagiaire et souhaitez le faire savoir ? Partagez votre initiative à Diane Abel à l’adresse suivante : dabel@admical.org