|    03 Juillet 2019

[ETUDE] Les fondations universitaires misent sur le mécénat

Sophie Rieunier, professeur à l’Université Paris Est Marne La Vallée, a publié en juin un panorama du fundraising dans les fondations à l’université, avec le soutien de la CPU (Conférence des Présidents d’Universités) et du « réseau des fondations des universités ». L’étude révèle le rôle indispensable du mécénat pour les établissements d’enseignement supérieur.

Créées par la loi relative aux libertés et responsabilités des universités votée en 2007, les fondations universitaires sont de plus en plus nombreuses en France pour faire face à la baisse des subventions de l’Etat. Si celui-ci conserve une place prépondérante dans le financement des établissements d’enseignement supérieur, ces derniers doivent néanmoins diversifier leurs ressources. Parmi elles, le mécénat apparaît comme essentiel.

L’étude répond à 3 objectifs : faire un bilan des modes de financement des universités en 2018, identifier les facteurs clés de succès des fondations et identifier les axes utilisés par les fondations pour collecter au titre du mécénat et les objectifs des entreprises mécènes à réaliser ces partenariats.

 

Les entreprises mécènes particulièrement sollicitées

Premier bilan : aujourd’hui, la majorité des universités dispose d’une fondation (les ¾ d’entre elles) leur permettant de collecter en moyenne 623 000 € par an au titre du mécénat. Les résultats montrent également que les entreprises sont la cible privilégiée pour la collecte de fonds. En effet, 88% des universités sollicitent les entreprises. Elles sont 71% à mobiliser les particuliers et enfin, seules 55% d’entre elles collectent auprès des collectivités.

 

Quels sont les projets qui mobilisent le plus ?

Selon Sophie Rieunier, les entreprises attendent avant tout des projets concrets qui s’intègrent aux missions et valeurs des universités et répondent à leurs ambitions de manière cohérente.

La majorité des projets recueillant leur soutien sont orientés vers des projets de recherche hébergés par des chaires (62%), des projets de recherche « hors chaires » (48%), le montage de formations universitaires innovantes (52%) et des bourses « égalité des chances » (33%).

"Les financements obtenus par les fondations ne bouleversent pas le budget des universités, mais ils permettent de financer des projets qui n’existeraient pas sans eux", souligne-t-elle également.

 

 

Pour aller plus loin

>> Retrouvez la synthèse de l’étude ici.

 

 

 

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