|    07 Mars 2017

1er baromètre KPMG de la mesure d'impact social

KPMG publie pour la première fois le baromètre 2017 de la mesure d’impact social. L’enquête a été administrée auprès d’acteurs de terrain (associations, entreprises sociales, SCIC...) et de bailleurs de fonds de l’ESS (fondations, acteurs publics, banques, fonds d’investissement…). Première de ce type en France, cette enquête descriptive, qui s’appuie sur un travail de recherche de long terme, propose un suivi annuel des pratiques, attentes, difficultés et réussites des acteurs de l’ESS en termes d’évaluation d’impact social.

40% des acteurs de l'ESS et plus d'un tiers de leurs bailleurs de fonds déclarent mener des démarches de mesure d'impact social

Près de 20 % des structures interrogées ont intégré la mesure d’impact social à leur gestion quotidienne. Une proportion similaire (21,7%) n’y a recours que ponctuellement. Près d’un tiers des acteurs et des bailleurs de fonds déclarent également envisager de mesurer leur impact social dans un futur proche, considérant que le sujet sera probablement amené à prendre de l’ampleur.

« Les acteurs de l’ESS se sont vraiment saisis du sujet, et développent des outils de mesure d’impact social, qui leur permettent de mieux comprendre l’impact de leurs actions sur leurs bénéficiaires, et de les valoriser auprès de leurs partenaires. » explique Bernard Bazillon, Associé KPMG, Directeur National du secteur Economie Sociale et Solidaire.

Pourtant, tous les acteurs de l’ESS ne recourent pas à la mesure d’impact social. Les entreprises sociales sont en avance sur les autres structures - près de 50% d’entre elles ont déjà mis en place une démarche de mesure. L’âge de la structure est aussi un facteur de différenciation. « Les plus jeunes structures sont les plus en avance sur la mesure d’impact social ; elles font montre d’un intérêt pour la démarche supérieur à la moyenne. » précise Bernard Bazillon.

 

Mesure d'impact social : des objectifs atteints pour 71% des répondants

Pour 85 % des acteurs interrogés, l’amélioration de l’activité de financement est l’objectif le plus important.

« La mesure d’impact social a des retombées positives sur les acteurs de l’ESS, aussi bien en termes opérationnels qu’en termes de communication et de financement de leur activité. » indique Eve Durquety, Responsable Nationale Mesure d’impact social chez KPMG.

Au-delà d’atteindre des objectifs concrets, les acteurs de l’ESS estiment également les effets de la mesure d’impact social sur leur activité, leur communication et leur organisation. Pour Eve Durquety, « La démarche d’évaluation peut vraiment contribuer à faire bouger les lignes ».

Près de 80 % des répondants déclarent ainsi que la mesure d’impact social a conduit à changer la façon dont ils perçoivent le rôle et la mission de leur organisation. Plus de 83 % d’entre eux déclarent également que cette démarche a fait évoluer la façon dont leur organisation communique sur son activité.

 

Les coûts et la complexité des outils d'évaluation, principales difficultés identifiées

Ces deux difficultés sont citées par plus de 50 % des répondants. « Des solutions peuvent être trouvées dans l’échange entre les bailleurs de fonds et acteurs de terrain » explique Adrien Baudet, Doctorant KPMG-ESCP. « Aujourd’hui, ils pratiquent en effet conjointement la mesure d’impact social sans forcément se coordonner sur les modalités, usages et bénéfices attendus de ces démarches. »

Autre frein mis en avant par les répondants : la faible utilité perçue de la démarche de mesure (presque un tiers des réponses). Un certain nombre des structures estiment que les effets positifs de leur activité sont visibles au quotidien : la mesure d’impact social est alors perçue comme une simple confirmation de faits déjà appréhendés par la structure et ses parties prenantes.

 

 

Pour en savoir plus

> Consulter l'intégralité du baromètre

 

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